Les parlementaires ont validé la proposition de loi concernant les principes de la pêche et de l’aquaculture en République Démocratique du Congo. Le député Sostène Maombi Katsongo, de Lubero (Nord-Kivu), a présenté cette initiative lors d’une session plénière le 12 mai 2025 au Palais du Peuple. Dans son discours, il a souligné l’importance de moderniser le cadre juridique de la pêche, réglementé depuis 1937 par un décret obsolète, et de combler le vide légal concernant l’aquaculture. Cette proposition de loi vise à établir des principes fondamentaux pour favoriser un développement durable de ces secteurs, alignés sur les normes internationales auxquelles la RDC adhère.
Les raisons derrière cette initiative ne manquent pas, selon le député Maombi Katsongo. Il estime que l’exploitation des ressources halieutiques par les populations locales, bien que importante, ne suffit pas à tirer pleinement profit du potentiel aquatique du pays. En encourageant les investissements dans tous les cours d’eau congolais, il est convaincu que le secteur de la pêche et de l’aquaculture pourrait contribuer de manière significative à l’économie nationale. De plus, cette démarche s’inscrit dans une perspective d’autonomie alimentaire, de création d’emplois, de réduction de la pauvreté et de promotion de la coopération régionale pour une gestion durable des ressources.
La proposition de loi présentée par Maombi Katsongo compte 102 articles répartis en 9 titres, détaillant les principes régissant la pêche et l’aquaculture. Chaque écosystème halieutique spécifique nécessite une réglementation adaptée, en fonction des caractéristiques propres à chaque milieu aquatique. Après un débat animé, le texte a été renvoyé aux commissions Environnement, Tourisme, Ressources naturelles et développement durable, ainsi que la Commission socioculturelle pour un examen approfondi. Ces commissions auront 15 jours pour rédiger leur rapport avant de poursuivre le processus législatif.
En somme, cette proposition de loi marque une avancée significative dans la régulation du secteur de la pêche et de l’aquaculture en RDC. En alignant les lois nationales sur les standards internationaux, en favorisant l’investissement et en promouvant une gestion durable des ressources, le pays se donne les moyens de tirer pleinement profit de son potentiel aquatique. La voie est désormais ouverte pour un débat approfondi et la mise en place d’une législation moderne et adaptée à ces enjeux cruciaux pour l’avenir du pays.